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[Plonger dans l’âme de...] Georgio

Dernière mise à jour : 17 avr. 2020

Vendredi 28 avril 2017, Georgio donnait un concert à Stereolux, Nantes, dans le cadre de la tournée “Héra”. Un envoyé spécial de Culture Etc était présent pour le rencontrer. Echange chaleureux et sincère sur son parcours et ses projets, à découvrir!




Grâce à quoi t’es là ?


Il y a plusieurs raisons. Mais la principale, je pense, c’est grâce à l’énergie d’amour. L’amour de la musique, l’amour du rap, l’amour des mots, l’amour de la vie. Croire qu’on peut changer les choses, qu’on peut les améliorer. Se sentir mieux après avoir écrit… et l’amour lui-même, être amoureux quoi, c’est un moteur aussi et puis ça créée des rencontres, des passions. C’est un peu ça. C’est de m’en rendre compte et c’est peut être aussi ma sensibilité.


L’amour des autres tu le sens comment ? Tu parlerais d’énergie, de rayonnement ?


Oui, de l’énergie. Ne serait-ce qu’un concert ça me donne envie de continuer! On ressent l’énergie, on sent les regards, les voix à l’unisson sur certains refrains, les mains qui se lèvent, les pieds en l’air, du coup, ça me donne encore plus envie d’y aller à fond. Un exemple, c’était à Marseille. Avant de faire Marseille, j’avais fait des concerts en prison, pas tout à côté, j’étais sorti le soir, j’avais peu dormi et je suis arrivé à Marseille claqué. Je suis rentré sur scène et au bout d’un morceau, j’avais retrouvé ma superbe, le public était tellement fort, il y avait une telle communion, un tel échange d’énergie - j’espère que tu le remarqueras ce soir d’ailleurs ! Ca, c’est une des choses qui me donne envie d’aller de l’avant, de continuer.


C’est venu au fur et à mesure ou…


Oui, ça vient au fur et à mesure parce que quand j’ai commencé y’avait personne ! Mais y’a plein d’émulation ailleurs. Au départ je rappais avec des potes donc je voulais être le meilleur parmi mes potes, y’avait une compétition hyper saine, et puis après, certains ont arrêté. Moi, je voulais continuer : je suis fou de musique et je me suis toujours dit je ferai tout pour que ça marche et j’irai au bout quoi.


T’es fou de musique et de mots. Les deux.


Oui, carrément, les deux vont ensemble. Pour moi, c’est hyper important le texte. Que les rimes soient assez techniques assez belles et puis ce que ça raconte. Ca me libère un petit peu. En fait, j’ai foi en, pas forcément foi en la société, mais foi en chaque Homme, avec un grand H, hommes et femmes, et si je peux ne serait-ce que faire ressentir à une personne qu’elle est pas toute seule, parce que j’ai ces mêmes doutes ou alors justement la sortir d’un gouffre en, lui disant non, je pense que ça devrait être comme ça, ou ça serait mieux avec ces possibilités-là, pour moi c’est fort, c’est gagné.


Et pour toi c’est ça la place de l’artiste dans la société ou pas ?


Je sais pas, parce que y’a différents arts et je pense qu’ils n’ont pas tous la même place... Je ne sais pas quelle est la place, c’est hyper fort comme question. Mais je pense que, avant tout, il faut que ça reste un divertissement. Il faut que ça passe par un divertissement, un plaisir d’écouter de la musique. Je pense que ça passe après, le fait que ça puisse éveiller des consciences. Changer un peu des choses, pourquoi pas, mais c’est un second temps. Quand j’écoute du rap, du rock ou peu importe parce que j’écoute beaucoup de choses, il faut déjà que ça me parle, que ça me touche… J’ai en tête, par exemple, un livre de Emmanuel Carrère « D’autres vies que la mienne », au départ, il raconte un moment où il est hyper jaloux, dans un moment un peu inhumain, après le Tsumani ou en fait, quand tu le vis de l’extérieur, t’as pas le droit d’être jaloux dans cette situation, y’a bien pire ailleurs. Et en fait non, on est comme ça, on pense qu’à notre gueule et puis on est jaloux dans ce moment-là. Et le fait de s’en rendre compte, de se dire « moi aussi », ça soulage, ça fait du bien. Et dans la musique, c’est ce que j’aime : quand je me retrouve avec les textes de certains. Parfois j’écoute des chansons sans vraiment les comprendre, parce que c’est pas ma langue, mais y’a une émotion qui passe à travers les voix, à travers les flows, que ça soit chanté ou rappé. La musique elle-même est hyper importante aussi…


T’as parlé sur Nova d’un bouquin qui s’appelle « Mes amis »


Oui. C’est un mec qui cherche des amis et qui rencontre plein de personnes. On nous raconte un peu l’histoire de ces personnages, c’est facile à lire. Ca ressemble un peu à des nouvelles en fait. Chaque personnage est différent, chaque rapport à ces personnages est différent. Il raconte ses névroses, ses pensées, et parfois c’est assez profond, parfois c’est absolument morbide ça fait du bien.


C’est ce que t’essaies de faire ?


Oui, c’est ce que j’essaie de faire entre autres.


Et tu t’inspires de quoi ?


Ca en fait, c’est bête, mais en fait c’est vraiment la vie qui m’inspire. C’est-à-dire, c’est humain, quoi ! C’est autant une autre musique que j’écoute, un livre, une conversation, une rencontre, un voyage, ce que je vois ce que je vis, ce que j’entends, ce qu’on me raconte quoi. Y’a pas de limite à l’inspiration.


Ce qui t’aide c’est ce rapport avec le public ou le bonheur de la vie, les rencontres…


Ce qui m’aide à quel point ?


Ce qui te pousse à aller plus loin, à part cet échange dont on a parlé déjà.


J’ai l’impression d’être assez fort, c’est un truc hyper égocentrique, de faire une bonne musique et j’ai envie qu’elle soit encore plus entendue et qu’elle touche encore plus de monde. Y’a un truc d’ambition là-dedans. C’est de l’ambition. C’est mué par le fait de se faire entendre le plus possible un peu


« Bats-toi contre toi-même »…


Je pense que si, avant d’avoir des grandes idées pour combattre le monde, si déjà soi-même on était plus durs, qu’on se battait contre nos propres démons, et qu’on était tous un peu plus droits dans nos bottes et meilleurs… Bah le monde serait meilleur aussi quoi. Le monde c’est nous !…


S’il y avait un combat tu devais mener aujourd’hui, quel combat serait-il ?


Un combat qui revient aussi à l’humain. Je pense que c’est un de mes combats les plus forts, c’est vraiment de s’écouter soi-même. J’ai l’impression que personne ne s’écoute assez. C’est le problème, pour ma génération, le monde a évolué vachement vite avec l’arrivée d’internet entre autre. Je me rappelle, quand j’étais petit, les Etats-Unis ça me paraissait le bout du monde. Maintenant, aujourd’hui, ça m’est déjà arrivé pour « Héra » et pour « Bleu Noir », mon album précédent, de bosser avec des producteurs américains parce qu’en un e-mail à 2h du matin, on arrive à échanger entre nous. Et ça a tout réduit. Et puis du coup nos parents nous ont souvent éduqué, comme leurs parents les avaient éduqués. La sécurité de l’emploi existe plus, enfin y’en a sans doute jamais vraiment eu, mais aujourd’hui c’est, quand même bien pire ! Et les codes, la société a un peu changé. Et en fait on s’y retrouve pas. La plupart de nos parents ils ont fait un boulot toute leur vie ou 2 - 3, alors que nous, je connais pas un mec qui aujourd’hui à 25 ans va arriver dans une boite et en sortira à 60. Et donc du coup, on fait parfois des études pour faire plaisir à nos parents, parfois des choses qui…. On les fait pas forcément pour nous et je trouve qu’on ne s’écoute pas assez. D’autant plus qu’on est une génération qu’a compris tout de suite, à qui on n’a pas préservé beaucoup d’enfance quoi.


Qu’on n’a pas protégée ?


Qu’on n’a pas protégée, oui. Très vite on nous a dit « si t’as pas d’études t’auras pas de tafs, t’auras pas d’argent ». Et j’ai l’impression qu’il y avait moins ça avant, c’est ce que j’entends, et donc du coup je trouve qu’on ne s’écoute pas assez pour aller au fin fond de ses envies. C’est vraiment mon combat. De dire aux autres : « Putain mais écoutez-vous quoi. Vis ce que t’as envie de vivre ! » Après y’a un côté un peu naïf parce qu’il faut faire la part des choses entre le possible et l’irréel, parce que a un moment qu’il y a des contraintes, il faut bouffer, il faut pouvoir se loger c’est sûr que c’est pas vraiment facile de vivre de sa passion, comme j’arrive à le faire aujourd’hui, et puis tout le monde n’a pas une passion forcément, mais je pense que s’écouter un peu plus ça nous ferait du bien.


Et toute ta bande autour de toi, fonctionne comme toi avec les mêmes impulsions ?


Oui, y’a mon équipe de scène. D’une certaine manière ils croient en moi et en ma musique. On se retrouve parce qu’on est potes, qu’a une vision artistique assez proche et c’est pour ça qu’on arrive à bosser ensemble, à partir en tournée ensemble et à bien s’entendre… Après est-ce qu’ils conçoivent la vie, la place de l’Art tout ça, comme moi, je m’en rends moins compte.


Y’en a beaucoup qui sont artistes aussi…


Oui


Et vous créez ensemble. Ton projet s’appuie sur ce que vous faites ensemble, chacun…


Après moi je bosse avec peu de personnes, mais quand je bosse, en gros, j’arrive avec un texte, je bosse notamment avec Diabi, avec Angelo Foley, mais qui n’est pas avec nous sur la tournée. Ou encore là, récemment avec Waxx. En fait, j’arrive un peu comme un chef d’orchestre, avec un texte, une idée du BPM, du rythme par minute, pour le flow, et je dis voilà « j’aimerais bien un truc dans cet esprit, dans cette couleur ». Et après eux, ils réalisent ensemble, ils jouent, ils me montrent des trucs et me disent « on peut aller encore plus loin » parce qu’ils ont leur vision de la musique aussi.


Tu composes toi-même ?


Non


T’as jamais vraiment essayé ?


Non, j’ai jamais vraiment essayé. Mais je suis pas très geek, je suis pas très logiciel tout ça, ça me fait un peu chier de foutre mes mains dedans. Je joue de la guitare, mais pas assez bien pour composer des supers chansons


Sur « Héra », justement, tu voulais qu’il y ait des vrais instruments…


Oui. C’est Angélo qui a tout joué. Par exemple pour « Svetlana », c’est un texte sur la prostitution, j’ai dit, j’aimerais un morceau un peu de nuit, un peu froid, et tout, et il commence à prendre la basse à essayer des trucs et quand on sent que c’est bon, on se dit ah putain on garde ça, on rajoute des trucs. C’est une conversation, on échange mais, c’est ses mains, c’est lui qui a quand même l’idée de la musique… En fait, je bosse avec des mecs qui arrivent à retranscrire mes mots, mes émotions en musique à travers comment je leur décris ce que je voudrais.


Et cette conversation, elle est longue ou elle est rapide ?


C’est assez rapide généralement. Après, on trouve pas toujours sur le coup, mais ça marche bien. Par exemple, Diabi qui a produit qu’un seul titre sur « Héra », « l’Espoir meurt en dernier ». On bosse ensemble depuis mon projet « Mon Prisme » où il y avait « Homme de l’ombre » depuis 2012, donc il me connaît super bien, et parfois, là je commence à enregistrer d’autres morceaux un petit peu, il me dit tiens je t’ai fait un truc, j’ai pensé à toi, est-ce que ça te plaît. Oui ça me plait parce qu’il me comprend et il sait m’envoyer de la musique avant même que j’ai écrit.


Et là t’es en train de préparer aussi de nouvelles aventures ou tu vas aller vers d’autres rencontres d’univers qui sont très différents vers le classique un peu ou…


Non, pas forcément. Après, c’est un peu tôt, là, j’ai envie de prolonger « Héra », ou de raconter d’autres choses différemment, mais musicalement de m’affirmer dans un truc un peu comme « Héra ». Parfois plus poussé le Rock, parfois plus continuer hyper rap… Faire des chansons… Pour moi « Héra », c’est vraiment moi. « Bleu Noir » un peu moins, mais « Héra », c’est vraiment du « Georgio » dans la couleur. Et personne ne sonne comme moi. Et j’ai envie un peu de garder un peu le fait d’avoir trouvé mon rythme. Enfin, mon univers à moi musicalement aussi, parce que lyricalement il était déjà assez marqué et pousser un peu plus loin, mais de rester dans c’t univers… en faisant autre chose aussi.


C’est ce que vous écrivez quand vous avez du temps et que vous composez sur la tournée ?


Oui, hier, j’ai bossé un morceau avec Diabi là-dessus. Oui, je commence à enregistrer 2 - 3 trucs


Qui seront dans cette veine-là?


Oui


Et qui se nourriront de quelles énergies ? De la tournée ? Des énergies du monde ? Des amis ?

Oui. Non. C’est vraiment des… C’est un peu des énergies solitaires. Moi, quand j’écris, je suis pas vraiment inspiré par la tournée, encore une fois on en revient à la vie. Je pense pas un morceau en me disant « putain, ça va défoncer sur scène ». Je pense mon morceau en me disant « j’ai envie de dire ça de telle manière de raconter ça et voilà et j’aimerais une musique comme ça ». Je pense pas à la scène. Je pense vraiment juste à faire de la bonne musique en fait.


Et tu t’informes comment sur le monde ? L’état du monde ? Est-ce que tu restes connecté avec le monde directement, en t’informant, ou est-ce que c’est simplement la vie tous les jours, les contacts que t’as avec les gens…


Oui, ce que je vis tous les jours et mes contacts avec les gens. Je ne lis pas les journaux. Je lis peu de sites internet d’information et je regarde pas la télé. Mais en vrai avec Facebook et twitter, et puis encore une fois la vie, on sort, les bureaux de tabac on voit les grosses nouvelles, après y’a des choses tellement grosses qu’on en entend parler, on va se renseigner un peu si ça nous intéresse.


Pour revenir aux spectacles de combats, est-ce que les textes doivent se suffire à eux-mêmes, par l’histoire qu’ils racontent ?


Mes textes doivent avoir du sens, doivent dire des choses. Plus ou moins importantes, parce que c’est aussi la légèreté, ça aide à nuancer avec un texte plus fort dans un album et puis une chanson, encore une fois, y’a cette idée de divertissement, mais pour moi, quand bien même on écrit bien, une chanson reste une chanson et faut pas forcément lire un texte parce que on doit pas détacher la musique du texte et inversement. L’œuvre a été faite comme ça et, du coup, le texte pour moi n’a pas à exister sans musique.


Parce que quand tu vois la démarche d’Abd Al Malik, par exemple, qui va chercher chez Camus et qui fait « l’Art et la révolte », est-ce que c’est une démarche que tu entreprendrais ?


Oui. En fait pour moi, on peut mettre des textes en musique, parce que le texte a été écrit comme ça et c’est lui donner un espèce de nouveau support, mais l’inverse est différent parce que le texte est parfois écrit avec la musique ou pour la musique, et donc le fait de le mettre à nu c’est quand même différent.


Quand tu l’écris la musique est pas encore là !


Si, moi j’écris toujours sur de la musique. Mais après, j’écris sur des maquettes, sur des trucs tous simples que je fais moi-même ou j’écris sur des instrus d’un rappeur US juste pour avoir un rythme, pour avoir mes flow, mes rimes et tout… déjà, le fait d’écrire avec des rimes et sans rimes, ça joue. Les rimes, c’est une contrainte, parce que dans le rap on a quand même un pied, donc ça veut dire que ta phrase, elle doit rentrer dans ta mesure alors que, un texte comme ça pour dire la même chose, tu peux utiliser d’autres mots, je sais pas par exemple, j’ai envie de parler de… tristesse, bah si j’utilise le mot névrose ça va me prendre deux syllabes, si je dis mélancolie ça va m’en prendre trois ! Ca va pas être le même temps sur le pied donc à un moment, il faut bien choisir ses mots. J’essaie d’être le plus juste possible mais y’a quand même une contrainte qu’il n’y a pas dans le texte.


Tu lis de la poésie ?


Oui. J’aime bien Vladimir Maïakowski, Paul Eluard, Robert Desnos, Camus… Aragon, Louis Aragon…


Mais tu lis beaucoup de toutes façons…


Oui, je lis pas mal.


T’as une grande bibliothèque ?


Non, elle est pas hyper grande, mais elle est bien. C’est la mienne, je me la construis quoi.


Dans ce que tu mets sur les réseaux sociaux, tu mets pas mal en avant ton rapport aux bouquins.

Oui, tout simplement parce que les jeunes aujourd’hui ils lisent pas trop, et moi je suis suivi essentiellement par des jeunes, voire des presque plus jeunes que moi donc si je peux leur donner le goût à la lecture, ne serait-ce que la curiosité d’aller regarder un peu, bah, c’est une victoire !


C’est une forme de militantisme en fait !


Oui, tout à fait, c’est une forme de militantisme du livre et de la poésie carrément !


Est-ce qu’aujourd’hui tu te sens libre ?


Oui et non. Dans mon quotidien, je me sens mine de rien assez libre, même si j’ai la tournée etc. Après, je suis quand même, rattaché au temps, à l’argent et à mes ambitions, ma foi. Ca crée des doutes.


C’est bien ça !


Oui, du coup, ça enlève une certaine forme de liberté aussi.


Parce que tu veux pas te tromper, c’est ça ?


Ne pas se tromper et puis ça passe aussi par le fait de pas se laisser de pause aussi. J’ai du mal à être inactif.


Tu prends des vacances de temps en temps ?


Oui bien sûr, mais même en vacances, je pense à écrire, ou dès que je vais rentrer de vacances, je vais penser à écrire ou des choses comme ça. Ca me bouffe un peu. Alors que j’aimerais bien parfois… Quand j’ai fait « Bleu Noir », comme c’était long et que y’avait eu le Kiss Kiss Bank Bank, c’était7quand même une aventure fatigante, je m’étais dit je prendrai au moins un an, après la tournée, je prendrai un an histoire de kiffer un peu la vie de profiter de ce que ça m’a amené, de me recharger pour faire un nouvel album… Bah non, en fait, « Héra », je l’ai écrit sur la tournée de « Bleu Noir » je l’ai sorti direct, du coup j’ai jamais vraiment arrêté et puis là je suis en pleine tournée de « Héra » et je continue quoi, d’écrire…


Elle est formidable la tournée de « Héra », tu fais tous les festivals cet été… C’est impressionnant !


Oui. C’est super oui. Je fais énormément de gros festival, c’est vraiment cool. Les Vieilles Charrues, Solidays…


Ca t’apporte de l’énergie par rapport à ton public, des grosses scènes comme ça, comment tu les appréhendes en fait ?


C’est un challenge différent dans le sens où là, par exemple, ce soir à Nantes, c’est complet, tout le monde vient pour moi. Un Festival, y’a quand même 3 fois, 10 fois plus de monde, mais ils viennent pas tous pour toi, donc, y’a un truc de les conquérir. Mais faut se donner autant à fond, après même si y’a plus de monde, ça me fait pas vraiment plus peur, c’est un autre exercice parce que finalement on sent moins le regard des gens, c’est quand même ça qui fait le plus peur, c’est le jugement, le regard des autres. Là, on sent, on voit plus une foule. On a l’impression que si on se chie c’est devant plus de personnes, c’est pas une impression, c’est une réalité d’ailleurs ! Mais oui, faut aller à la conquête…


Les barrières qui existent pour toi aujourd’hui, comme tu disais, c’est notamment le temps ?


Oui, entre autres.


C’est quoi les autres ?


L’ambition et puis l’argent aussi…


[To be followed] Nous n’avions pas regardé la montre ni Georgio, ni moi-même... Tant et si bien que le temps passait de cette manière si agréable, mais que les choses ne peuvent pas s’éterniser non plus dans la vraie vie. Nous avons donc dû stopper notre échange... mais nous le reprendrons plus tard dès que l’occasion se présentera! Merci à Laura (de chez “Suzette Promotion”) et à l’équipe de Stéréolux pour leurs contributions à la bonne conduite de cette (très sympathique) rencontre...


Dédicace à @Majalou2


ITW et Photos: #PG9


Comptes twitter : @GeorgioXV3, @Sankalacolok, @Diabediabira, @alittlerooster



[Portrait] Georgio, chef d'orchestre des mots et des rythmes: ici




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