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[Plonger dans l'âme de...] RoSaWay. Tome 2: Stéphane. Battre le faire tant qu'il est show!

Dernière mise à jour : 3 mai 2020

C'est un groupe éminemment sympathique et talentueux qui grimpe avec une bonne humeur communicative et une capacité de travail sans bornes dans l'estime de toutes et de tous: public, médias (Europe 1, Fip...), professionnels... Nous avions rencontré Rachel, chanteuse- flûtiste- co-compositrice, en novembre dernier (lire son ITW ici) et attendions l'occasion de croiser Stéphane, batteur- co-compositeur du duo. En cette période particulière, le duo offre une session live exceptionnelle à écouter- regarder chez soi ce 17/03/2020, 1er jour de confinement en France. Pour traverser les frontières et partir en voyage de votre canapé, connectez-vous à 18h30 sur la page Facebook de RoSaWay et profitez en pour découvrir le parcours du musicien classé parmi les 5 meilleurs batteurs de Blues au monde! Bonne lecture...




Bonjour Stéphane! Comment va RoSaway?


Très bien. On est en train de composer pour notre prochain EP. Donc, ça va. Avec tout ce qui se passe en ce moment, on s'adapte...


De toutes façons, vous ne perdez jamais de temps! Où que vous soyez, dans le train, dans l'avion, dans la rue... vous êtes est toujours en train de créer....


Exactement. C'est le but et c'est comme ça qu'on avance. Ca marche plutôt bien pour le moment. On essaie d'utiliser chaque minute pour composer, arranger, travailler de nouveaux morceaux... Faire des visuels, des vidéos. Tout ce qu'on peut pour alimenter et faire grandir le projet. Etant donné qu'on l'a monté lors de notre trentaine, on était assez conscients que sans travail, on n'irait pas très loin. On a fait les choses différemment de ce qu'on aurait fait plus jeunes. On ne perd pas de temps. On essaie en tous cas.


Justement, pour parler du temps qui passe, à quel moment avez-vous eu deux baguettes de batterie dans les mains?


A deux ans, je tapais partout. Mes grands parents m'ont acheté une batterie Mickey et j'ai tenu mes premières baguettes. J'ai commencé à jouer spontanément. J'ai commencé les cours à 5 ans: je ne pouvais pas rentrer dans une école de musique avant.


Vous tapiez partout par envie de quoi?


Par envie de rythme. Après, mes parents étant musiciens, mon père guitariste, ma mère pianiste, je voyais souvent passer des musiciens à la maison, j'entendais énormément de musique. J'ai été bercé par ça! Je dormais sous le piano de ma mère qui donnait des cours pendant toute mon enfance... Le rythme revenait toujours. Il fallait que je tape partout, des mains, des pieds... J'allais chercher des sonorités sur différentes tables. J'aimais quand il y avait différents sons, donc ça c'était forcément plus tard dès que j'ai eu la notion du son, de sonorités différentes. Mais même à 2 ans, vraiment, je tapais partout. J'avais besoin de rythmes. Dans l'entourage de mes parents, il y avait pas mal de très bons batteurs, dont Franck Marco, du nord de la France. Il est devenu mon maître un peu plus tard, à partir de mes 8 ans. C'était le batteur du groupe de mon père. J'ai grandi avec lui un peu comme un deuxième papa, il m'a vraiment donné toutes les clés, il m'a permis de rencontrer énormément de monde, il m'a amené sur des master class, des concerts, des salons. Je lui dois beaucoup.


C'était où?


C'était dans le sud de la France vers Aix en Provence. J'étais dans un petit village qui s'appelle Oraison et je suis parti après à Aix... Suite à une audition dans l'école de musique à Oraison, le jury m'avait dit : “il faut que tu continues, que tu ailles plus loin, que tu passes le concours d'entrée pour entrer du conservatoire”. C'est ce que j'ai fait. A Aix en Provence, j'ai commencé à étudier les percussions classiques, donc le marimba, le xylophone, les timbales, tout ce qui se joue en orchestre, étudier l'harmonie etc.


Tout ça vous plaisait? Vous avez commencé par la pratique. Et après le fait de rentrer dans la théorie, dans la théorie de la musique, du rythme, ça vous plaisait aussi?


Complètement. J'avais besoin de comprendre, d'aller plus loin, et forcément on est limités quand on connaît pas la théorie. Après il y a des musiciens qui s'en sortent très bien en étant autodidactes, mais moi j'avais vraiment besoin du côté théorique. J'avais l'impression que ça me permettait d'avancer plus vite.


Envie de comprendre, de visualiser, d'analyser...?


Je pense que c'était vraiment le fait de découvrir de nouvelles choses et de pouvoir les comprendre. J'avais envie de rentrer dans le système du Conservatoire, donc de la musique classique, dont je n'avais pas les clés. J'avais vraiment envie qu'on m'explique pour pouvoir apprécier cette musique. Sans connaître la théorie, c'est dur d'apprécier quelque chose. Je trouve, c'est vraiment personnel. Ca m'a permis d'élargir, de grandir, d'aller vers le jazz aussi que j'ai étudié avec un super batteur plus tard, ça m'a donné une vraie ouverture d'esprit.


Vous n'êtes pas un intuitif mais un rationnel?


Je ne sais pas. Quand je me regarde maintenant composer je ne sais pas vraiment ce qui est le plus important pour moi pour composer: la théorie ou le feeling. Des fois je me mets au clavier et j'oublie complètement la théorie, j'ai une mélodie, quelque chose, un arrangement dans la tête que je reproduis et que finalement j'analyse plus tard pour étoffer les arrangements parce que sans les comprendre c'est plus dur. Je compose souvent en étant vraiment libre et sans me poser de questions.


Tout part de l'émotion.


Oui, complètement. Donc, le Conservatoire m'a permis de comprendre, d'analyser, plein de choses, mais maintenant, je pars vraiment des émotions. Très très rarement de quelque chose de théorique. Souvent on me le demande quand je fais des vidéos pour des magazines ou pour des chaînes YouTube. Et clairement même quand je crée des exercices, que je vais expliquer ou écrire, je les créé à partir d'une émotion, d'un ressenti, jamais en me disant: là je vais faire un 7/8 qui va m'amener sur un 4/4 avec des doubles croches... Jamais.


Dans ce que vous faites tous les deux avec Rachel, on vous sent à fond engagés dans le bonheur de tout. De tout. Tout simplement. De tout.


Tant mieux si c'est ce qu'il en ressort, parce que c'est vraiment ça. C'est vraiment notre bébé. On a amené nos deux cultures, elles étaient un peu différentes, mais,finalement, on s'est retrouvés sur plein de choses. Ce projet, c'est beaucoup de boulot mais c'est surtout du bonheur.


Continuons le fil des choses. Le classique, le jazz après...


Stéphane Avellanada et Franck Marco

C'est ça. Parallèlement, je continuais à travailler avec Franck Marco, le batteur dont je parlais. De mes huit ans à mes vingt cinq ans, j'ai travaillé avec lui la batterie moderne. Je travaillais dans des écoles Tama à Manosque, Aix en Provence. J'ai assisté à beaucoup de salons, de master classes, de démonstrations... C'était vraiment quelque chose qui me tenait à cœur. J'ai pas mal bougé en France. Dès qu'il y avait un événement batterie j'y allais. Après, à partir de mes 12 ans, j'étais dans des groupes semi-pro avec des gens de 35 - 50 ans avec qui je jouais et ils m'ont fait connaitre aussi plein de choses. Ils venaient me chercher en voiture. Je jouais, je rencontrais des gens intéressants. ça m'a permis de grandir. Quand j'allais à des salons des master class, j'y allais beaucoup avec Franck. A partir de mes 16- 17 ans, jusqu'à mes 19 ans, je dépensais toutes mes économies en train. Dès qu'il y avait un événement batterie, j'y allais. J'ai énormément appris comme ça. Ca a complété mes études que ce soit classique, jazz, blues. Ca m'a beaucoup apporté.


Vous avez touché à d'autres instruments aussi?


Ma mère est pianiste, j'avais un piano à la maison, donc j'ai fait un peu de piano. J'ai joué des claviers- percussions, du xylo, du vibraphone étant donné que j'étais en classique en conservatoire. Ce côté harmonie m'a servi et me sert énormément maintenant à composer. Je gratouille aussi 2-3 accords sur une guitare, mais vraiment de très loin, même si j'adore l'instrument. Le clavier est quand même plus ma source d'inspiration. J'ai appris la théorie et les claviers me permettent maintenant de composer.


Aujourd'hui, vous vivez de la musique?


Je vis de la musique depuis que j'ai dix neuf ans. Ca fait 12 ans maintenant.


Quel a été votre premier groupe pro?


Juste après le bac donc, je suis rentré dans un groupe de blues rock, “Mercy”, avec qui j'ai joué pendant 12 ans. On tournait vraiment beaucoup dans les festivals, la scène blues / blues rock en France. Pendant ces douze ans, j'ai rencontré énormément de monde et beaucoup appris! Faire de la scène professionnellement, on apprend énormément à enchaîner les dates, les heures de Van. Tout ça, on ne l'a pas avant.


Le plaisir de la scène, qu'est-ce que c'est?


C'est quelque chose que je ne pourrais pas expliquer. C'est ce qui passe avant tout, pour moi. Tout ce que je fais en dehors, c'est pour être sur scène. La, je suis assis sur mon tabouret de batterie, d'ailleurs. Je regarde à mes pieds, il y a les pédaliers de Rachel, parce qu'on est en train d'expérimenter des sons. A ma droite, il y a ma table de mixage. Je passe des heures et des jours là dessus, mais tout ce que je fais, je le fais pour être sur scène. C'est vraiment quelque chose de magique que je ne retrouve nulle part ailleurs.


Qu'est ce qu'il y a de magique?


Le rapport aux gens. C'est quelque chose qui est vraiment important pour moi. Jouer tout seul, ça n'a aucun sens. C'est pour ça que j'adore faire des petites vidéos quand je travaille un nouveau morceau pour partager après sur les réseaux et avoir des échanges. Jouer tout seul, je trouve ça dommage. Je pense que c'est vraiment l'échange. Le fait de sentir ce que les gens ressentent, qu'ils vont te redonner, que tu vas remoduler, balancer à nouveau, ce qu'ils vont te réenvoyer... C'est magique.


Vous dites ne pas jouer tout seul, donc avec les autres membres des différents groupes avec lesquels vous jouez, le partage est aussi une partie intégrante du plaisir?


C'est sûr. Jouer avec des gens que je n'aime pas, ça me paraît impossible. Tous les gens avec qui j'ai travaillé, avec qui j'ai partagé de belles choses, sont des gens que j'admire et avec qui on est amis dans la vie, avec qui il se passe des choses en dehors de la scène. Pour moi, c'est lié de toutes façons. Toutes les plus belles histoires musicales que j'ai eues se sont passées avec des gens avec qui je m'entendais vraiment bien et avec qui il y avait un feeling spécial. Comme avec Rachel. On a joué ensemble plusieurs fois et on a décidé de monter le projet “RoSaWay” parce que vraiment quelque chose se passait.


Gardons RoSaWay pour la fin! Que s'est-il passé après “Mercy”?


Après “Mercy”, ce même Franck Marco m'a dit un jour: “il faut vraiment que tu fasses une vidéo d'un truc qui envoie et que tu le postes sur Youtube pour qu'on te découvre”. J'ai travaillé “Highland magic” de Dave Wakel, un morceau super dur. Ca m'a pris un an et demi à le monter, je l'ai mis sur YouTube et ça a fait presque 10 000 vues. Pour l'époque, c'était énorme. Quelques mois plus tard, le manager de Ana Popovic, guitariste, m'a appelé. Il cherchait un batteur pour la tournée européenne. “J'ai eu un contact via ton sponsor Tama. On t'invite si tu veux à passer l'audition à Amsterdam”. Je suis donc parti avec mes baguettes passer l'audition. Deux semaines après ils m'ont rappelé: “voilà tu as trois dates d'essai”. Je n'y croyais pas trop: partir avec une prod et une artiste comme ça! Je suis remonté à Amsterdam, j'ai fait deux heures de répète avec eux de 22h-minuit. Le lendemain matin, on avait un avion pour Istanbul, deux dates, et une troisième date à Helsinki en première partie du BB King. Là je me suis dit OK, ce n'est plus le même monde... et je suis resté dans le groupe. Ils m'ont pris pour la tournée américaine, j'ai joué pendant dix ans avec elle, plus de 1.500 dates je crois, partout dans le monde. C'était parti! J'ai côtoyé des gens que je n'aurais jamais imaginé côtoyer... Des années incroyables qui m'ont permis d'arriver là où j'en suis aujourd'hui.

Stéphane avec Ana Popovic, John Williams (bassiste de Al Green) et Tony Coleman (BB King)


En 2015, vous avez été répertorié parmi les 5 meilleurs batteurs de blues au monde...


C'était assez incroyable. La personne qui s'occupe de la relation artiste de mon sponsor, Tama, aux Etats-Unis, m'appelle et me dit: “voilà tu es nominé pour les Drummy's Award cette année dans la catégorie blues...”. Une semaine après, j'étais dans le top 5 des batteurs mondiaux avec les batteurs de BB King, de Buddy Guy, de Gary Clark junior... C'était vraiment un moment énorme. Avec Tony Coleman, le batteur de BB King, on a eu l'occasion de faire deux mois de tournée à deux batteries avec Ana, c'était extraordinaire. J'ai beaucoup appris de ces gens-là. BB King, on a fait pas mal de dates avec lui aussi en première partie. Buddy Guy, pareil. J'ai continué mon apprentissage avec tous ces gens.


Aujourd'hui, vous êtes basé en France, mais vous jouez partout dans le monde...


Oui. Ca fait 3 ans que je suis rentré en France mais je continue... Pendant 10 ans, mon réseau, je me le suis fait à l'étranger, surtout aux Etats-Unis. Là, je joue pas mal avec un guitariste qui s'appelle Ben Pool, un Anglais. Les étrangers m'appellent souvent. J'ai l'impression d'avoir avoir plus de boulot avec eux qu'avec les Français. Petit à petit je re-rentre dans le milieu, mais, de toutes façons, tout me va.


Et un jour, vous vous êtes retrouvés sur scène avec Rachel.


C'est ça. C'était sur autre projet où on était tous les deux. On n'a pas fait beaucoup de dates, seulement deux ou trois, et il y a eu tout de suite un truc qui collait. Une belle énergie. Suite à ça on s'est dit pourquoi on ne ferait pas un truc, une petite vidéo, un petite compo, instrumentale. On était dans le sud de la France, chez mes parents. On a filmé, c'était quelque chose d'assez barré, elle est toujours sur le net, d'ailleurs. On a enregistré, on a publié, on a fait ça vraiment pour rigoler. Et puis on a continué nos trucs tous les deux...


Elle était à la flûte...


Oui. Et un jour, un ami me dit: “donc, ça c'était la première ébauche, l'EP, c'est pour quand?”. Il n'y avait rien de prévu, c'est juste quelque chose comme ça, vraiment. Mais ça nous a fait réfléchir quand même. Et on s'est dit pourquoi pas: pourquoi ne pas faire notre truc aussi, on a le droit finalement ! Il y a vraiment quelque chose de chouette là qui se passe, pourquoi ne pas l'exploiter? On n'osait pas, mais pourquoi pas? Ca prend juste du temps, énormément, de monter son projet. On savait que ça n'allait pas être évident. On a quasiment tout lâché pour monter “RoSaWay”. Je suis rentré des Etats-Unis, tout le monde me disait: tu es fou, tu fais 140 dates par an, des master class, tu tournes dans le monde entier et tu vas tout arrêter pour monter ton projet, t'es fou. Vraiment, je n'entendais que ce discours-là. Mais, je me disais, si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai jamais. C'est chouette d'accompagner les gens, mais c'est aussi génial d'avoir son projet et ça ne m'empêche pas de jouer avec d'autres. Je ne compte pas arrêter d'ailleurs. Chaque artiste amène les uns aux autres. Voilà. Il fallait qu'on monte ce projet tous les deux. Je pense que ça nous tenait à cœur finalement, sans le savoir. Il fallait qu'on le fasse.


Et tout se passe quand même plutôt bien sur “RoSaWay”...


Il y a des choses qui se passent. On fait tout pour, en tout cas. Le projet est jeune il n'a que deux ans et demi. On a composé trois titres, suite à ça on les a mis sur le net. On les a envoyés à des amis. Un mois après, on avait booké 10 dates. Du coup, il a fallu composer pour faire un set. Ca nous a mis le pied à l'étrier! Il a fallu se mettre dans la tête qu'on allait monter sur scène en tant que leader, ce qu'on avait jamais fait avant. C'est bien beau d'accompagner des gens et de faire des festivals avec 90.000 personnes, mais quand c'est son projet, même devant dix personnes, ça n'est pas la même! C'est ça qu'on a réalisé aussi. Vraiment, ça n'est pas la même pression. Ca n'a rien à voir de présenter ses chansons, son projet. C'était quelque chose de très fort, mais en même temps très compliqué. On pouvait, pour parler franchement, s'en prendre plein la gueule, on l'a appris très rapidement.


Les retours des gens peuvent être assez violents ?


Ca peut être très violent. Même aujourd'hui. On a appris à le gérer et on sait aussi prendre les critiques, bonnes, mauvaises... On a beaucoup évolué, j'espère que c'est le cas, que ce soit sur scène, dans nos compos, dans notre façon de penser. On a beaucoup travaillé. Rachel a énormément travaillé sa voix, sa flûte, les impros, les couleurs à amener. Mais voilà, c'est très violent. Monter un projet comme ça, c'est très violent .


Ca reste un plaisir quand même!


Complètement, sinon on le ferait pas! Certains retours peuvent être violents, mais quand il y en a de bons, c'est multiplié par 20.000. C'est extraordinaire... Les derniers concerts qu'on a faits, on a eu des retours absolument géniaux. On ne peut pas expliquer ce que c'est! Quand on est appelé pour faire 40 minutes de live sur Europe 1, c'est un plaisir exceptionnel. On ne peut même pas expliquer en fait.


Ou quand vous avez appris que “Walk” votre dernier titre , était sélectionné sur Fip...


C'est ça. On était dans la PlayList Groove, puis sur le programme musical de Fip en national... et on est passés plusieurs fois sur Europe 1. Ensuite on a eu une ITW avec au passage de “Walk” par Emilie Mazoyer. C'était une belle chose pour ce single. Maintenant, on est suivis pour le prochain EP. On sent qu'il y a plein de gens qui nous soutiennent maintenant. C'est quelque chose d'inestimable.


Comment expliquer l'évolution? Qu'est ce qui s'est passé sur “Walk”?


Pour moi, c'est le titre qui nous représente le mieux. On a travaillé dessus pendant de nombreux mois. Il y a aussi le travail fait en amont. Je pense que c'est vraiment un aboutissement, en tous cas pour cette année. Après on va pousser plus loin les choses, mais je pense que c'est le résultat de deux ans et demi de travail et je crois qu'on tient quelque chose.


Dans ce que vous avez mis, dans votre manière de le préparer, quelle a été la différence?


C'était juste cohérent avec le moment, je pense. Le son, aussi, qu'on a trouvé, les paroles qui étaient vraiment fortes et qui voulaient vraiment dire quelque chose pour nous à ce moment-là. Je crois que c'était l'instant T. On nous a posé cette question quand on a présenté le projet au MAMA, parce qu'on a eu la chance d'être sélectionnés pour le présenter. Les gens nous disaient: pourquoi un single, maintenant? pourquoi pas un EP, ou un album? En fait je crois que c'était juste le bon moment. Il se passait des choses pour nous. On avait cette direction, on avait ce texte qui nous tenait à coeur. C'était juste le bon moment, la bonne chose à faire à ce moment-là.


Le texte en l'occurrence est sur les femmes SDF aux Etats-Unis?


Non, non en France. Après c'est clairement, ça s'applique à toutes les femmes dans le monde entier. C'est clair. Mais ça a été basé sur une personne qu'on voyait dans la rue tous les matins. Le regard qu'on lui portait, le regard qu'elle nous porte...


Donc on est à la fusion entre l'irrationnel et le rationnel pour en revenir à ce qu'on disait au début.


Oui c'est un peu ça. De toutes façons, c'est tellement dur d'expliquer pourquoi là ce titre va marcher pourquoi pas avant. Est ce que c'est le bon timing? Est ce que c'est que le titre est mieux, est-ce que c'est le fait qu'il est plus dansant, que la mélodie est...? C'est dur de savoir. Il y a tellement (pas) de secrets dans la composition...


Propos recueillis par #PG9






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