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[Plonger dans l'âme de...] Reynz. Rappeur sincère

Dernière mise à jour : 3 mai 2020

Il est finaliste du tremplin l'Ampli - Ouest-France (verdict Vendredi 13/11/2019), il représentera la Bretagne pour la finale de Buzz Booster en mai 2020...: depuis qu'il a produit son 1er EP "Olympique Poésie", les choses s'accélèrent pour Reynz. Nous avons parlé ensemble au lendemain de sa sélection pour l'Ampli et le dialogue a été très direct et franc. Les échanges que j'ai pu avoir après avec ceux qui le fréquentent ont confirmé mes impressions: Reynz est un rappeur sincère. Il écrit et dit les choses comme il les ressent... avec une âme et une plume de poète engagé pour le rap. Son rêve: que la scène de Brest continue à se développer et qu'un lieu fédère toutes les énergies positives. A ce rythme-là, cela ne saurait tarder! Bonne lecture


Reynz. Photo: Yves de Orestis (C)

Enchanté Reynz et Bravo pour l'Ampli ! Qu'est-ce que ça signifie pour vous d'aller à la phase finale de ce tremplin-là ?

Enchanté Philippe. Merci beaucoup. Etre sélectionné par un jury professionnel, ça fait vraiment plaisir parce que tu te dis que ta tambouille est reconnue par des gens dont c'est le métier. Et puis, en plus, on a hâte de jouer comme à chaque fois... c'est une date en plus et vu qu'on est hyper demandeurs de concerts, que ça se passe en Normandie dans une belle salle, le Normandy, avec des conditions techniques au TOP. On est contents de ouf!

Rendez-Vous Vendredi 13 Décembre. Vous dites que ça fait plaisir d'être reconnu par des professionnels, c'est clair, mais vous faites tout pour : vous travaillez d'arrache pied pour que ce que vous produisez soit top.

Oui, bien sûr, mais on n'est jamais sûr que ça va plaire. Surtout que nous, on est dans le rap et que ça n'est pas forcément le genre le plus accessible. Je n'ai pas une forme trop hard core, mais ça reste toujours un genre moins facile : d'ailleurs, au vu des groupes sélectionnés, je suis le seul à avoir cette couleur hip hop. Evidemment, tout ce qu'on fait depuis deux ans maintenant on le fait dans l'espoir de se professionnaliser, mais ça ne reste qu'un espoir. On n'a pas la prétention d'être sûrs que ça va fonctionner. C'est pour ça que je dis que ça fait vraiment plaisir d'avoir touché les oreilles de gens qui ont "l'ouïe fine" entre guillemets.

Pour faire "Olympique Poésie" dont on va parler, j'adore le nom entre parenthèses, je lisais que vous aviez passé beaucoup de temps à travailler et vous ne vous êtes décidé à sortir l'EP qu'une fois seulement que tout vous plaisait...


Reynz. Album "Olympique Poésie". Photo: Yves de Orestis (C)

Alors ça c'est des trucs qu'on écrit dans le dossier, mais le projet, par la force des choses, je l'ai fait en dilettante: je travaillais à côté, je faisais de la musique, mais je n'assumais pas encore de me dire que c'est ce que j'ai envie de faire dans ma vie. Du coup, le projet je l'ai fait au mieux, c'est clair, mais les morceaux ne sont pas forcément homogènes... si je devais le refaire aujourd’hui, je retravaillerais l'homogénéité en particulier. Il y a 2-3 morceaux que j'ai créés au début en ne me disant pas qu'ils n'allaient forcément être dans un EP. Parce qu'avant d'arriver à me dire : bon allez maintenant, c'es bon, j'y vais, j'ai fait beaucoup beaucoup de morceaux, sur plusieurs années avec plus ou moins de régularité... et quand j'ai eu le déclic de mettre en forme ma musique, de faire vraiment un projet, de raconter quelque chose sur plusieurs titres que ça se suive un peu. Au final, je trouve qu'il manque un peu d'homogénéité, mais j'en suis quand même content. Et je suis fier d'avoir passé le pas parce que depuis ça va mieux. Il y a des trucs qui se passent depuis, donc je suis super content de l'avoir fait et j'ai hâte de faire le 2ème du coup. Je suis dessus et j'ai trop hâte.

Le plus important, c'était de faire entendre votre musique ou vos textes ?

Avant de faire du rap, quand j'étais petit, j'écrivais. Aujourd'hui, je pense que l'un ne va pas sans l'autre. J'ai envie de faire des mélodies, envie de faire des trucs accrocheurs, qui restent dans la tête que les gens kiffent, sans jamais renier le texte. Je pense que les deux sont à la même hauteur.

On va commencer par le début, qu'est-ce qui vous a donné envie des mots ?

Je ne sais pas, c'est dur à dire. Quand j'étais vraiment petit, j'écrivais des petites histoires avec ma grand mère, je me souviens de ça, elle était prof de littérature et de latin. Depuis tout petit, j'ai beaucoup lu, même pour dire, j’ai tenté des études littéraires derrière. Après, à mon adolescence, je me suis mangé le rap français, en commençant par Booba, puis Sexion d'Assaut, Orelsan, des trucs comme ça et la forme me plaisait. J'ai eu l'alliance d'aimer lire et d'aimer les mots de manière générale avec ce que j'aimais en musique, c'est à dire le rap. Je ne saurais pas trop expliquer comment est venu l'amour des mots en lui-même vraiment.


Reynz. Photo: Julien Garnier (C)

Vous écriviez des histoires avec votre grand-mère, comment ça se passait ?

J'ai toujours kiffé raconter des histoires. Je ne savais pas encore écrire mais je racontais des histoires à ma grand-mère, je les lui dictais en quelque sorte, elle s'amusait à les mettre en forme, à les imprimer et à les relier un peu de façon artisanale... Ca donnait des petits livres que j'illustrais ensuite ! On arrivait au truc final de créer un objet et je kiffais ça à mort. Il y avait 6 pages reliées avec un pauvre truc en plastique et je disais, c'était mon livre. Je kiffais à mort. Vraiment.

Vous faisiez des dessins ?

Comme tous les enfants je pense oui mais ça n’a jamais vraiment été mon truc, je ne suis vraiment pas bon.

Je dis ça, parce que les dessins pour la Track List de "Olympique Poésie" sont très beaux.

C'est un pote à moi graphiste et taoueur, Luc Voyageur (sur Instagram). Il est principalement tatoueur maintenant, mais c'est lui qui fait les dessins en fait. On réfléchissait aux idées ensemble et il dessinait derrière.


Dessins: Luc Voyageur (C)

J'aime beaucoup. C'est intrigant.

Moi, sans prétention, j'essaie toujours d'avoir une écriture imaginée, qui fasse naître des images. Après avoir écouté le morceau, on va avoir des images en tête et du coup je trouvais ça marrant de faire le truc inversé : de mettre une image et que les gens se demandent de quoi va parler le morceau ? Qu'est-ce que ça va être ? Je trouve ça marrant cette relation.

Vous aimez bien les interactions entre les différentes formes d'expression artistique en fait ?

Oui. Complètement. Et, pour parler par exemple de la vidéo, c'est une frustration actuellement pour moi : je n’ai pas encore eu le budget pour faire de vraies belles vidéos, mais les idées ne manquent pas. C'est aussi pour ça que je participe à l'Ampli ou de manière générale à ce genre de tremplins, pour pouvoir gonfler la prétention artistique de mon projet en gagnant un peu d'argent, pour faire des vidéos, des photos... Pour avoir de vraies belles images. Parce que maintenant, surtout encore plus dans le rap, le son en lui-même n'existe plus tout seul.


On continue le début... Des histoires avec votre grand-mère et vous faisiez l'objet livre, c'est super comme démarche. Vous vous êtes mis à écrire du rap à partir de quand ?

A transformer mon écriture en écriture rappée, je dirais à partir de 13-14 ans. A la fin du collège.


La mise en musique, les prods, ça n'est pas vous.

Non, mais j’aimerais bien m’y essayer. Je travaille pas mal avec Jung Fink, un mec de chez moi très talentueux, et je fouine beaucoup pour trouver de bonnes prods

Mais avez-vous des idées de mélodies ?

Vocales oui. Après de la musique pure pas vraiment. Je n'ai jamais eu l'occasion aussi de travailler avec un producteur vraiment ensemble. Ca sera à faire évidemment. Tout se met en place petit à petit.

Donc, à la fin du collège, vous commencez à rapper...

Oui à rapper, mais sans prétention : juste pour moi dans ma chambre, à écrire mes textes sur mon cahier, à cacher mon cahier et tout. J'ai commencé à rapper vraiment, à me dire je kiffe ça et à essayer d'en faire sérieusement au début du lycée. Au Collège, j'étais dans un petit village, et au Lycée, j'arrive à Brest. Je me retrouve plus souvent en ville à traîner avec des gens, dont Weg, qui est souvent avec moi sur les lives et avec qui je rappe depuis. Il rappait lui aussi dans son coin à ce moment-là quand je le rencontre en 2nde et du coup, on commence à rapper ensemble. C'est la 1ère fois que je faisais écouter un couplet à quelqu'un.

Comment est la scène rap à Brest ?


Brest. Fête de la Musique 2019

Je dirais que ça bouge en ce moment, beaucoup de styles différents et de mecs qui se démarquent mais la scène rap n’a jamais été la scène musicale principale à Brest. Il y a toujours eu des têtes plus importantes, dans les années 2000 le groupe 187, plus récemment le groupe BFG, mais ça n’a jamais vraiment été une scène explosive. J’ai la sensation que les temps changent un peu maintenant et que beaucoup veulent apporter leur truc dans ce rap brestois. C’est encourageant.

Il y a un lieu ?

Non, il n’y en a pas vraiment. On se croise souvent dans les différents studios avec les autres rappeurs, mais on n’a pas de lieu pour le rap à Brest comme il pourrait y avoir à Quimper par exemple

Du coup, vous vous baladez à Quimper, partout ?

Quimper, on y a joué cet été mais sinon non, on n'y va jamais. On ne cherche pas vraiment à se mélanger dans un premier temps, y’a beaucoup d’artistes qui habitent à quelques rues de chez moi que j’aimerais voir plus, avec qui j’aimerais déjà collaborer, puis c’est le moment d’affirmer notre identité brestoise. On reste ouvert à tout, bien-sûr, surtout en musique, mais je trouve que c’est une bonne chose de venir d’ici.


On va continuer le déroulé des choses... Vous rappez avec Weg, vous avancez... Qu'est-ce qui vous a fait prendre confiance pour vous dire: "je fais mon EP"?


J’ai commencé avec Weg, et depuis 2 ans on a été rejoints par Gak. Tous les 3 on a fondé notre asso Écume Records. C’est l’équipe. J'ai envie de dire que c'est une sorte d'urgence existentielle, sans vouloir paraître trop pompeux. Je faisais des études, ça me plaisait pas, je fais toujours des petits tafs, surveillant des trucs comme ça, et je me dis : le truc que j'aime et qui me fait profondément vibrer, c'est le rap (musique et écriture) en fait. Si je fais autre chose, je vais être malheureux. Vraiment c'est ça. Donc autant essayer de tout faire pour que ça marche, de le faire à fond, de mettre tout le coeur et tout ce qu'on a dedans. J'arrête les études, pour faire du rap en vrai. J'ai fait mon caprice.


Le caprice, ça va, il prend forme, il se professionnalise

Oui, cette année, c'est cool, vraiment, il y a des trucs qui se passent mais y'a encore du boulot.

Il y a eu le Buzz Booster aussi. La finale nationale c'est quand ?

En mai 2020.


Vous êtes le sélectionné de Bretagne.


Oui, c'est ça. On sera une 10aine de finalistes, chacun représente un endroit de France. Et du coup moi je suis le représentant pour la Bretagne

Bravo.

Merci beaucoup



Comment préparez-vous la finale de l'Ampli ?

On sait depuis deux jours qu'on est sélectionnés, on n'a pas encore eu le temps de se voir avec les gars pour taffer mais on va retourner à la Carène faire des répétitions dans les studios. Depuis quelques temps, c'est là où on répète pour les concerts, le cadre est mortel. Et on va essayer de faire une grosse répétition dans le club de la Carène. Voilà. Et puis on prépare, on va être sur un set qu'on connaît déjà, donc on est quand même assez sereins. On sait ce qu'on a à faire.

Pour revenir à l'écriture qu'est-ce qui vous inspire ?

Souvent, je pars d'un mot, d'une idée et j'essaie de trouver une instru, un truc, une mélodie qui va coller sur ça. Parfois, le son m'inspire. En écoutant la musique, ça me fait penser à un truc et je pars là-dessus. Par exemple, "La garce à l'italienne", c'est que j'avais vu sur un mur dans Brest "La classe à l'italienne", l'expression normale, mais je l'avais mal lu... C'était devenu "la garce à l'italienne". Et j'ai trouvé ça trop marrant. A partir de là, j'ai cherché des instrus, de la musique sur lesquels je pouvais développer cette espèce d'expression que j'avais trouvée. J'essaie de fonctionner comme ça en fait.


Comment construisez vous le morceau ?


En gros, j'aime bien commencer par le refrain, je ne sais pas trop pourquoi. Depuis deux ans c'est comme ça. Souvent, je mets la musique à fond sur mes enceintes et je pose mon téléphone en mode enregistrement vocal à côté. Dès que j'ai une idée, un flow qui vient, je lâche, je laisse tout venir, je fais des flows, des phrases etc. Je réécoute et quand il y a des trucs intéressants, je retaffe dessus après.

Ca vient vite ? Ca se construit facilement ?


Ca dépend vraiment des morceaux. Des fois en un après-midi, des fois je vais mettre 3 semaines pour finir. Ca dépend aussi de ma vie au moment où j'écris.


...parce que vous continuez à travailler à côté?


Oui, je suis surveillant d'internat, donc le soir, en ¾ temps dans un Lycée à Brest.


Vous échangez avec les internes ? Vous parlez musique ?

Reynz. Photo: Yves de Orestis (C)

Grave. Par exemple, pour la finale Buzz Buster, j'avais des terminales qui étaient là. On échange à fond. Ils kiffent le rap eux aussi, donc ils posent des questions. Quand ils ont un surveillant, moi c'est ma passion, c'est un très bon moyen d'interaction avec eux, c'est bien.

Et votre rapport à la poésie ? Dans votre bio, on parle de Rimbaud, de Verlaine, de tout le monde... Quel est votre rapport à tous ces gens-là ?


Déjà dans un 1er temps, avant le texte, j'adore tout ce qu'on peut imaginer du poète. C'est une imagerie qui n’est pas assez développée dans le rap français peut-être. Même tout le côté poètes maudits ce sont des images que j'adore sans vouloir le copier, j'adore. Après en terme de textes purs, Rimbaud et Baudelaire, je saigne, j'ai saigné beaucoup quand j'étais au lycée et après pendant mes études. J'en lis moins maintenant, mais Rimbaud j'ai beaucoup lu. Après, je pourrais en citer d'autres comme Eluard ou Henri Michaux mais je ne suis pas un spécialiste ! j’ai un rapport assez instinctif à la poésie, je dirais.


Vous les lisez en rappant ?


Non, je ne mélange pas les deux. Je lis juste. Le rap c'est le rap, la poésie c'est la poésie. Après, je sais pas trop comment expliquer. J'ai besoin de la poésie pour écrire, mais je ne voudrais pas dénaturer sa forme que je trouve pure et noble. En plus, je n'aurais jamais la prétention de rapper un texte de Rimbaud, je trouverais ça horrible et nul. De toutes façons, j'ai envie de rapper qui je suis aussi. Même s'il y a des trucs qui vont faire écho en moi et me parler, je n'ai pas envie de toucher à ça. Je ne voudrais pas être irrévérencieux.


Ce que vous disiez tout à l'heure fait vraiment penser à "Lettre à un jeune poète" de Rilke... L'urgence de l'écriture et du rap, c'est vraiment ça, on est là-dedans. Vous auriez envie d'écrire "Lettre à un jeune rappeur"?


Reynz. Photo: Yves de Orestis (C)

Pas maintenant en tous cas je pense. Déjà, c'est moi le jeune rappeur. Donc pour l'instant... non. En fait le truc, c'est que je n'ai pas envie d'être dans une démarche de constat. Là, on fait des constats ensemble parce qu'on en parle, mais je n'ai pas envie de les faire en musique ou de les exprimer artistiquement. J'ai envie que le temps passe et que les choses se fassent. J'ai envie d'avancer, pas de regarder encore en arrière. Pas tout de suite. C'est trop tôt.


Vous préparez donc un nouvel EP ?


J'ai quelques morceaux déjà enregistrés pour le prochain projet.


On est en 2019, l'Ampli, c'est pour bientôt, le Buzz Buster pour l'année prochaine... Comment voyez-vous 2020 du coup ?


Beaucoup de travail encore, il faut continuer. Je veux que 2020 soit l'année du projet suivant. Ma priorité, c'est faire un très beau 2ème projet en prenant en compte toutes les erreurs que j'ai faites dans le premier. Et faire des concerts. En fait, continuer 2019 en mieux.


Vous dites que "Olympique Poésie" manque d'homogénéité, mais c'est bien que les titres soient hétérogènes, parce que ça montre différentes palettes de votre écriture...


C'est vrai. Il a vocation à être une carte de visite. C'est pour ça que ça n'est pas hyper gênant non plus qu'il soit aussi hétérogène. En tant que premier projet, ça passe.


Votre souhait pour le rap à Brest ? Qu'attendez-vous de Brest ?


Brest, je trouve que c'est une ville qui a une imagerie poétique. Même les gens qui ne connaissent pas vraiment ils disent tout le temps que Brest est tout gris, tout pluvieux, tout pourri... Et ça, je trouve que c'est un vrai beau motif à utiliser encore plus dans le rap. Miossec l'a utilisé à fond dans la chanson française. Pupajim et Stand High Patrol l'ont utilisé dans un truc plus dub reggae et je trouve que ça manque dans le rap français cette imagerie grisâtre, pluvieuse. Après, il y a des mecs comme Orelsan qui l'ont fait avec Caen ou Medine avec le Havre, des villes qui ressemblent un peu à Brest. On peut soutirer un bon truc poétique, un bon motif de cette ville, je pense. Moi je suis trop fier de venir d'ici et ça c'est aussi un truc que je regrette dans le premier projet, c'est que je n'en ai pas parlé du tout. En fait depuis cette année, je me suis rendu compte que c'est de la balle de venir d'ici et qu'il y a vraiment quelque chose à exploiter, rap de Brest.


Rap de Brest. Ca sonne bien d'ailleurs.


Oui, grave. Et en plus il y a des gens ultra talentueux ici avec des délires tous différents. Donc je suis sûr qu'il y a moyen de faire quelque chose avec cette ville, c'est sûr.


Propos recueillis par #PG9


Reynz. Photo: Benjamin Leconte (C)




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