top of page
  • Photo du rédacteurCulture Etc

[Plonger dans l’âme de...] Ludivine Anberrée. V-ivre de théâtre

Dernière mise à jour : 15 févr. 2022

On peut faire de sa Vie une aventure, même après avoir suivi des voies toutes tracées pour exercer le métier de saltimbanque, en l’occurrence le Conservatoire d’Art Dramatique - cela dit, évidemment, rien n’est jamais acquis dans ce domaine. Ludivine Anberrée, comédienne, metteure en scène et cheffe de projet, est sensible à tout et n’a peur de rien. C’est le genre de personnes à qui on peut dire: “je cherche une compagnie pour créer dans 6 mois un spectacle en partant de rien, 100% fait maison, et qui sera joué deux semaines”. Elle le fera. Avec des hésitations, des avancées, des reculs, mais ce qui en sortira sera captivant, unique (et sans doute fragile - le 1er jour...) . Cette jeune femme est un tourbillon passionné de vie et de théâtre. Suivez la, elle vous emmène dans son sillage - qui passe par un long détour en Italie. Buon viaggio!


Ludivine Anberrée in “Rhapsodies, Asphalt Jungle 3” - Théâtre DU Rictus

Bonjour Ludivine. Ton parcours est fascinant, tu continues tranquillement à ta manière, avec ta sensibilité, à aborder les choses qui te plaisent et à faire ce que tu veux dans une approche très personnelle où tu n'as pas peur de prendre des risques... Bravo ! Ca va tout se passe bien ?


Bonjour Philippe. Oui oui oui, tout se passe bien... mais, dans quel domaine ? Au niveau artistique, oui en tous cas! Je dis “dans quel domaine”, parce qu'il y a tellement de choses en ce moment que j'ai l'impression que ma tête va éclater... il y a plein de choses à gérer sur un plan hors artistique, des choses qui sont stressantes pour rien. Mais le projet avance bien, ce sont juste les “à côtés” qui rendent un peu brouillons mes pensées...


Là, tu parles de Naparo Prod, de “Vie commune”... ou de choses plus globales ?


Je parle de “Vie commune”, le nouveau projet de Naparo Prod, ma compagnie.


Parce qu'en, fait c'est lourd de monter un projet comme celui-là ? C'est lourd de monter un projet tout simplement !

C'est lourd de monter un projet parce que dans le théâtre, pour pouvoir exercer mon métier, pour pouvoir se rémunérer, il faut s'occuper des demandes de subventions, pour être payés à notre juste valeur pendant les répétitions et pendant les moments de jeu... C'est donc plein de papiers, de dossiers qui doivent être remis...! Mais c'est vraiment une superbe opportunité, une résidence diffusion, un nouveau concept dans le cadre du Nouveau Studio Théâtre (à Nantes). Mais ça n'est pas dans le cadre d'une programmation ce qui signifie qu'il y a tout un à côté de diffusion à faire par nous mêmes. C'est un gros travail en plus. Il y a le temps de répétition, de réflexion, de la recherche artistique et il y a ce temps-là de diffusion et de communication. Des fois, c'est un peu lourd...


Oui, parce que quand tu dis c'est ton métier. Ton métier est d'être comédienne et de monter des projets artistiques. Ton métier n'est pas la production et la diffusion.


Voilà, exactement. Mais par exemple, en tant que comédienne et metteure en scène dans le cadre de Naparo j'ai commencé tout un processus de recherche sur la direction d'acteur et la mise en scène pour trouver mon vocabulaire théâtral et artistique. Et pour défendre tous ces projets, c'est la personne à l'initiative qui doit expliquer et faire les dossiers pour que sa démarche artistique soit la mieux comprise… Donc il y a toujours un peu de production au final.


Oui de toutes façons l'administration n'est qu'au service de l'artistique. Toute la question c'est quel équilibre trouver... On va revenir sur l'artistique lui-même, même si tout le reste est très intéressant, “Vie commune - laissez on meurt”... Bon là, ça va, vous vivez quand même ou pas ?


Oui. Il faut... il y a un petit secret syllabique, comme dirait Stéphane Bouquet, l’auteur. On peut décider de faire la liaison ou pas.


“Lai-ssez-on-meurt...”Ah ou la la..

C'est de la poésie ! Stéphane Bouquet a mis beaucoup de secrets à l'intérieur de son texte. Il faut les trouver... Tout est à découvrir. Kevin a décidé de modifier le titre, de ne plus simplement l'appeler “Vie Commune” mais d'ajouter “laissez-on meurt” (avec ou sans liaison) pour parler de cette notion de cycle. En tant qu'être humain, on vit, on passe des étapes on meurt et on renaît, un peu comme les saisons. Les étapes de la vie peuvent être plus ou moins difficiles. C'est un peu comme une renaissance à chaque fois.


D'où les serres qu'on va avoir sur scène dans le spectacle alors?


Oui, entre autre. On s'est rendus compte, parmi les 1,000 secrets que contient le texte que ça pouvait parler de biologie. Il fait référence à des parcs magnifiques, à une nature verdoyante flamboyante, il parle de nature et de régénérescence... Les plantes également peuvent mourir et renaître solidairement, ensemble. Ça parle aussi des racines qui nous permettent de nous tenir droit, de grandir, mais qui nous retiennent également d'une certaine manière. On s'est donc questionnés sur tout ce rapport que nous apportent les serres, le biologique, pour parler de l'évolution dans la vie d'un être humain. Parce que tout est lié de toutes façons.


Et tout ça, ça influence la scénographie que vous êtes en train de mettre en place ?


Oui, complètement.


Ludivine Anberrée. "Vie commune", dernière ligne droite...

Vous êtes prêts là ?


Le projet est très avancé pour le Nouveau Studio Théâtre du 20 au 23 février, mais pas encore abouti. Il y a une partie de la scénographie pour donner l'idée globale de la nature florissante. Elle n'est pas toujours présente d'ailleurs sur le plateau, mais devrait grandir, je pense, pour la création en 2020.


D'où te vient cette envie d'aller triturer les mots pour en faire du théâtre ?


Cette envie m'a été sussurée à l'oreille par Kevin Martos, le metteur en scène. Il a rencontré Stéphane Bouquet dans le cadre de son master en mise en scène à la Manufacture - Haute école des arts de la scène - Lausanne. Il m’a fait découvrir ses textes, c'est un auteur que je ne connaissais pas. J'avoue que j'ai été assez séduite parce que ça parle du besoin de l'autre, de solitude et en même temps du fait d'être quand même entouré, de ne pas savoir vraiment comment communiquer son amour pour l'autre en règle générale, pas uniquement dans le cadre d'une relation amoureuse. Son écriture est poétique, ça veut dire qu’elle n’est pas toujours accessible dès la première lecture. Il faut prendre le temps de s'enfoncer dans le texte, d'ouvrir les portes, de s'y replonger... pour comprendre qu'en fait, ça parle de l'être humain. Qu'est-ce que vivre, au plus profond? Ça m'a intensément touchée et émue. J'ai eu l'opportunité d'un moment de recherche à le lieu unique (officiel) - Nantes dans l'atelier 2 en mai 2018, j'ai proposé à Kévin de m'accompagner sur cette recherche. Il m'a proposé ce texte et on s'est dit qu'on allait partir en duo, lui à la mise en scène et moi au jeu.


On est bien d'accord, à la base ce sont des poèmes ?

Oui, mais pas seulement. “Vie Commune” est un recueil de 3 poèmes, une pièce de théâtre et 3 récits. Ça devrait logiquement, être pris ensemble. Parce que ce que Stéphane Bouquet parle de vivre ensemble et ce qu’il cherche à dire c'est que tout est poreux et qu'il faut diverses formes, donc par exemple là, la poésie, le théâtre et le récit. Que tout fonctionne ensemble, que nous sommes tous différents. Du coup, lui aussi, simplement par les formes d'écriture, il veut parler des différences qui nous lient et nous délient. Mais on a quand même décidé de ne monter que les 3 poèmes.


De toutes façons, matériellement il n'est pas possible de tout faire dans un premier temps j'imagine.


Dans un premier temps, non. La pièce de théâtre contient 11 personnages, donc à part une performance à moi toute seule, c'est assez compliqué. Mais, pour parler justement de cette porosité entre les différentes formes, Stéphane Bouquet a choisi les différentes formes littéraires, Kévin, lui, a voulu amener différentes formes artistiques. La musique, justement qui se lie avec l'écriture poétique de Stéphane, la danse et puis il vient des Beaux arts et de la performance, il y a donc un rapport au plastique, un peu performatif. Ca se lie comme ça.


Et toi, tu absorbes et restitues tout ça...


Voilà. C'est ça... J'absorbe, j'ai absorbé le texte pendant des semaines et des semaines. Kevin m'a vraiment fait travailler intensément et maintenant, je vais essayer de le rendre... mais je ne suis pas toute seule au plateau. Il y a Romain Lallement, LENPARROT, le musicien, qui sera en live et sans doute une petite surprise également qui m'accompagnera.

Ce que tu dis me fait penser au projet de Nina Kibuanda “Les Mots en fleurs”. C'est comme si les mots devaient fleurir pour revêtir, habiter, différentes formes d'expression. C'est comme si toi, tu les avais justement absorbées donc pour les faire renaître autrement (cf à la fin).


Il y a complètement de ça. Surtout que, en plus du fait d'essayer de rendre l'intensité de l'écriture, on en a fait aussi une fiction. C'est à dire que c'est également l'histoire d'un couple qui s'aime passionnément jusqu'à se fondre l'un en l'autre, d'où le visuel de l'affiche qui fait écho à certaines phrases magnifiques de Stéphane, telles que : “je me trimballe avec la photocopie de toi” parce que “un chercheur a dit à la radio qu'on pouvait bio-photocopier 3D des lambeaux de peau et des bouts de cornée”. Et également du coup, comment se retrouver dans un amour si fort... Ou bien comment se trouver, comment ne pas perdre son identité à l'intérieur. En parallèle, ça parle du deuil, du fait de devoir passer une étape, de devoir lâcher quelque chose pour avancer.


Magnifique. Le projet dure 1h sur scène environ ?


Environ oui, je n'ai pas le timing exact, peut-être un peu plus ou un peu moins...


On va faire un petit retour vers le passé. Si tu veux bien et retourner en Italie.. Qu'est-ce qui t'a pris de quitter la France et de t'exiler en Italie?

Réviser son italien (en Espagne)

On parlait d'amour à l'instant. C'est beaucoup l'amour qui m'anime, me fait me mouvoir... Il s'avère que j'ai vécu une rupture amoureuse en France qui m'a empêché à ce moment-là de m'exprimer en français. Je n'arrivais plus à faire des phrases simples, concrètes, c'était un vrai blocage. Il fallait que je passe par une autre langue pour retrouver tout ce qui me meut à l'intérieur. L'Italie s'est ouverte comme une évidence. Je crois que ce sont des moments comme ça où on a besoin justement - je le relie à “Vie commune”, le fait de passer une étape- il y a une évidence qui surgit et il faut lâcher quelque chose. Je me suis donc dit, je vais aller vers une autre langue et ça sera l'Italie. Je me suis retrouvée à Rome après avoir pendant 4 mois essayé d'apprendre tous les jours -parce qu'après quand je prends une décision, je fonce la tête la première, je verrai bien ce qui se passera de l'autre côté ou pas mais en tout cas je ne lâche pas l'affaire - et ça a été absolument formidable. J'ai vécu à Rome, je me suis dit que j'allais rencontrer des artistes, essayer de travailler avec des artistes italiens.


C'est ce que j'ai fait, je me suis retrouvée au Teatro Valle Occupato, un magnifique théâtre à l'italienne, que les artistes et techniciens avaient investi parce qu'il devait être privatisé alors qu'il appartient à la ville. J'ai vécu un peu dans ce lieu où des metteurs en scène de tous horizons venaient, faisaient des labos, des stages. Parallèlement, je suis allée pendant un an régulièrement a Gubbio, dans les montagnes, travailler avec une metteure en scène, Barbara Bonriposi. Elle travaille sulla schiera, l'ensemble, la marche, le mouvement. C'est une expérience qui m'a formée et transformée vraiment en tant que personne et en tant qu'artiste. Je réutilise beaucoup tout ce que j'ai appris pendant tout ce temps-là. On se levait à 6 h du matin l'été pour aller marcher dans la montagne avant de prendre le petit déjeuner puis d'aller travailler au plateau. 7h en hiver. C'était fou... Il s'avère qu'en apprenant l'italien, j'ai réussi à re-aimer la langue française avec laquelle je n'arrivais plus à m'exprimer.


Tu l'as quittée... et c'est la langue qui est revenue te chercher, qui est revenue à toi !


En apprenant l'italien, je me suis mise à parler de la littérature française, de poésie... Je me souviens avoir eu une conversation un jour avec un italien sur Baudelaire, et j'ai eu envie de relire les grands poètes français. Au fur et à mesure, j'ai réussi de nouveau oui à aimer le français. En apprenant l'italien en parallèle...



Là, tu vis entre la France et l'Italie ou tu vis en France maintenant ?


Maintenant, je vis en France, l'Italie me manque pas mal, j'ai beaucoup moins l'occasion d'y aller, mais je compte bien y retourner. Pendant tout un temps, j'ai continué de vivre entre la France et l'Italie, en ce moment, je vis à Nantes.


Ce que tu viens de raconter, toi, ton parcours, la renaissance par l'italien, le retour au français... Ça ne serait pas un peu comme “Vie Commune – laissez-on meurt”?

Complètement. Je m'en suis encore rendue compte en te le disant. On parle souvent de nous en créant. Je crois qu'on est toujours un peu nos propres sujets. Même si ça n'est pas moi qui fais la mise en scène...


Sinon, le lien entre toutes les formes d'expression qu'utilise Stéphane Bouquet dans son recueil, c'est le mot ? C'est une question...


Pour Stéphane ? Je ne sais pas. Je ne pourrais pas te dire. C'est peut-être ça pour Kévin, mais moi tout passe tellement par le sensible que je ne réussirais pas à dire que c'est le mot.


Tu dirais que c'est le corps ?


Sans doute qu'il y a le corps, oui.


Mais le mot a-t-il un corps ?


Oui, je crois. En tous cas, il a une texture. Ça, c'est pareil, j'ai profondément vécu l'expérience de la texture du mot, et donc peut-être de son corps, en apprenant l'italien.


C'est une vraie question ouverte. Parce qu'en fait avec quelqu'un d’autre, Nama Keita, on a abordé la question de la mémoire des mots en disant que les mots, comme l'eau, ont une mémoire. Ils gardent la trace de leur histoire... (cf à la fin)


Oui, complètement. Je suis en train de me questionner sur pas mal de choses avec tes questions et je trouve ça passionnant.


Du coup, à un moment, peut-être, on efface cette mémoire... Mais, revenons à ton parcours. Tu es partie en Italie, revenue en France. Vous avez créé Naparo quand et quel est son objectif?


En 2013 pour des créations vivantes, plastiques, visuelles et audiovisuelles qui posent la question de la place de l'être humain en accord ou confrontation avec son environnement. C'est vraiment l'humain, le vivant au centre, ça laisse le champ ouvert à beaucoup de possibilités de thèmes. C'est le rapport au vivant quoi. On est en plein dedans avec “Vie commune”.


Qu'avez-vous fait déjà ?

Il y a eu “Canons” et “Who's the protagonist?”, c'est justement ce que je disais tout à l'heure, le début d'une longue recherche absolument formidable, une porte qui s'ouvre pour trouver vraiment mon vocabulaire artistique et théâtral. J'ai commencé cette recherche, en 2016, juste après la naissance de Pierrot, sur la direction d'acteur. Il y a également tout un champ sur le plastique à partir du portrait et l'autoportrait en rapport à l'acteur. J'ai eu la chance d'avoir un soutien en 2017 pour poursuivre cette recherche avec un groupe de 12 personnes et ça s'intitulait “Who's the protagonist?”, “Qui est vraiment le protagoniste?”. C'est à dire partir de soi pour aller vers une histoire, vers une fiction, c'est assez vaste, c'est pour ça que je sais que ça va être très long, c'est passionnant et à partir de ces bases-là, on a travaillé sur “La Mouette” de Tchekov...




Que vous avez joué à Nantes et à Thonon-les-Bains ?


Oui. Voilà. Disons que c'était comme une maquette, on a pu la montrer à Thonon et à la Fabrique Chantenay.


Tu es allée au bout de ce que tu voulais ?


Pas du tout ! Parce que justement, le tout petit espace que j'ai commencé à ouvrir en a ouvert des dizaines d'autres qui demandent d'autres temps de travaux, de la recherche, sur lesquels je vais me pencher pour voir comment travailler dessus après “Vie Commune”.


Du coup, “Vie commune” en est une étape. C'est en chemin...

Et puis, ce projet, c'est aussi le retour au plateau. Parce qu'avec Who's the protagonist?, qui m'a tenu pendant deux ans, j'étais vraiment en mise en scène, en écriture, en travail avec des comédiens, en direction d'acteur et donc pas du tout au plateau. En observation de comédiens. Et j'avais aussi envie, justement, de revenir sur scène.


Ça t'a nourri d'observer les autres ?


Complètement. J'ai envie de mettre en pratique tout ce sur quoi je les ai fait travailler.


D'où l'idée... Du coup tu as plein de possibles qui s'ouvrent après. Plein de chemins. Tu sais lequel tu vas choisir après ou pas ?


Je ne sais pas. J'ai beaucoup envie de revenir à la mise en scène. J'ai l'idée d'un projet, trop vague pour pouvoir en parler encore. J'ai l'énorme envie de reprendre “Who's the protagonist ?”, de reprendre le projet sur la forme plastique, qui sont des murs de portraits vivants que j'avais commencé à travailler dans le cadre de “Who's the protagonist ?” avec Emmanuel Larue qui est créateur vidéo, et technicien.


Le chemin ne fait que commencer...


Oui.



Une dernière petite question, personnelle. Le fait d'être devenue maman (de Pierrot) a-t-il changé quelque chose ?


Totalement. Je ne me stresse plus du tout pour les choses pour lesquelles je pouvais me stresser avant. En fait, on est beaucoup moins centré sur soi, tout devient presque plus simple. Par contre, je stresse pour plein d'autres choses. J'ai acquis une responsabilité, il y a des choses que je ne peux plus faire comme avant, parce qu'il y a un petit bonhomme pour qui je dois être présente, à qui je dois faire découvrir le monde, que je dois aider à grandir et donc, l'organisation privée et professionnelle, forcément change, mais en soi, moi ce que ça m'a apporté c'est une grande légèreté.


Est-ce que ça change aussi quelque chose dans ton rapport au théâtre et aux mots, à la lecture de l'art, à la sensibilité à l'art ?


Oui. Je pense que c'est lié à cette notion de légèreté, c'est à dire de retrouver une simplicité peut-être, de moins se prendre la tête, même au plateau sur des petites choses. Que ça se situe ailleurs, devenir maman, c'est une expérience tellement dingue, folle, à tous les niveaux, je crois que les émotions, que les émotions que j'ai pu vivre à ce moment-là, je ne sais pas si d'aussi fortes pourront être revécues. Ça ouvre un horizon énorme artistiquement, sommes-nous capable de si grand en création.... ? Bon. Et donc si je vrille pendant la recherche, il pourra me récupérer. Mon enfant.


Propos recueillis par #PG9




[MISE A JOUR]



Il en est question dans cet entretien...






Pour échanger avec Culture Etc et retrouver tous nos articles, rendez-vous ici

Partageons la Culture!

PS: toute reproduction, même partielle, interdite sans autorisation

contact@cultureetc.fr

Cet article vous a plu? N'hésitez pas à le partager, ça fera plaisir à tout le monde!




9 vues0 commentaire
bottom of page