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[Métiers de la Culture] Valérie Nègre. Assistante de Wajdi Mouawad, Patrice Chéreau, Yasmina Reza...

Culture Etc s’intéresse à tout ce qui touche au monde du spectacle. Nous avions, dans ce cadre, consacré un article au métier de manager en interviewant Doriane Nsiala.



Nous avons cette fois profité du démarrage de la tournée d’une pièce phare de la saison passée, “Tous des oiseaux” de Wajdi Mouawad, pour rencontrer Valérie Nègre, son assistante. Elle s’est mise au service du théâtre depuis 30 ans et travaille aux côtés des plus grands. Entre Châteauroux, Paris et Toulouse, elle a pris son téléphone et son ordinateur et nous avons échangé. Vous vouliez connaître l’autre côté du décor? Suivez la guide... Bonne lecture!


NB: l’aventure ne fait que commencer, un Tome 2 est en préparation...



"Tous des oiseaux" de Wajdi Mouawad. Photo: Simon Gosselin (c)

Bonjour Valérie! Pourquoi le théâtre dans votre vie ?


Bonjour Philippe. Quand j'étais petite, je devais faire des longues études comme tous mes frères et sœurs. Et puis à 12 ans, ma mère m'a emmenée à la Comédie-Française et j'ai vu ça, le Théâtre... J'étais depuis deux ans au club théâtre de mon collège. Et là, quand j'ai vu ce que c'était que le théâtre "en vrai" j'ai dit: “je veux absolument faire ça. Toute ma vie”. Pas forcément en tant qu'actrice, d’ailleurs. Gaby Morlay, une comédienne, a dit un jour qu'elle avait eu à peu près la même sensation. Elle était allée au théâtre et elle s'était dit: “je veux aller au théâtre tous les jours de ma vie. Juste pour y aller. Même comme habilleuse”.


Les 2 années de théâtre amateur vous y avaient préparée ?


Oui. Je me sentais très bien, j'adorais ça, c'était une excitation toutes les semaines d'y aller, j'étais très, très heureuse. Et quand j'ai vu le résultat en vrai, ce que ça donnait, j'ai pensé : c'est ça. Et je n'ai pas dévié. A partir de ce moment-là, je me suis inscrite aux Cours Florent. Il y avait des cours pour les lycéens le Samedi après-midi. Après, j'ai passé mon bac. Après le bac, je suis rentrée au Cours Florent dans le cursus normal et voilà...


Et, finalement, vous avez choisi d'être du côté de la mise en scène et de l'assistanat?


Au début, je voulais être comédienne, comme tout le monde. Et puis, pendant mes études au Cours Florent, je me suis rendue compte qu'en fait ça ne me correspondait pas complètement. Je me suis dit que si j'étais comédienne, j'allais peut-être être malheureuse. Dépendre du désir des autres, tout le temps, cela me faisait un peu peur. Et puis j'ai rencontré François Florent, qui dirigeait le Cours. Il m'a dit: “mais tu es une comédienne intellectuelle, fais attention, ça n'est pas très à la mode, ça va être difficile pour toi. Je te vois plutôt faire de la mise en scène ou être de l'autre côté”... Ca m'a fait réfléchir. Quand je suis sortie du Cours, Gilles Cohen, un metteur en scène qui était élève avec moi chez Florent, montait son 1er spectacle à la Tempête, “Le mystère de la chambre jaune”. Il m'a proposé d'être son assistante. Je ne savais pas du tout ce que c'était, je ne l'avais jamais fait ! Et il m'a dit: “Tu vas voir, c'est pile pour toi”. Effectivement, il avait raison. Donc, je me suis dit, voilà, je ne vais pas être actrice, je vais être assistante. Tout ça ce sont des rencontres, des gens qui ont vu chez moi des choses dont je n'avais pas conscience.


Le fait d'avoir suivi une formation de comédienne, qu'est-ce que ça vous a apporté ?


Ca m'apporte énormément. Et depuis 25 ans, je suis également prof au Cours Florent, en plus de mes occupations d'assistante. Ca m'apporte énormément en tant qu'assistante parce que, je sais comment fonctionne un acteur. Donc, je sais comment lui donner des notes, je sais comment lui parler, lui demander des choses. Enfin, j'espère que je sais... Et puis, je fais beaucoup d'opéra et ça m'aide aussi pour expliquer à des chanteurs comment jouer sur scène.


Vous leur donnez des cours de théâtre un peu?


Un peu, oui. Ca m’aide à parler leur langage, si je peux le dire comme ça.


Et comment est-ce qu'on parle à un metteur en scène ?


Chaque metteur en scène est différent. Cela dépend vraiment des gens. Cela dépend aussi de la relation que j'ai avec eux dans la vie, si ce sont des amis ou juste des gens avec qui je travaille. A chaque fois c'est autre chose et j'essaye de m'adapter. Il n'y a pas UNE façon d'échanger avec eux.


Quelles sont pour vous les meilleures qualités d'un assistant metteur en scène ? Qu'est-ce que ça demande d'être ?


Ca demande d'être très disponible à tout, parce qu'on est là pour comprendre... En fait, l'assistant metteur en scène est un peu le premier spectateur du spectacle, je trouve. Le metteur en scène a des envies, il veut faire des choses, souvent très précises, parfois beaucoup moins. J'envisage mon rôle comme d'être là et de lui dire: “attention, tu voulais raconter ça et ça n'est pas forcément ce qu'on voit”. Je dois l’aider à chercher comment faire pour que ce qu'on voit sur le plateau soit ce qu’il veut dire. Pour moi c'est un peu ça. Le 1er spectateur en fait. La personne qui, artistiquement, aide le metteur à scène à créer ce qu'il a dans la tête.


"Tous des oiseaux" de Wajdi Mouawad. Photo: Simon Gosselin (c)

Rendre les choses possibles et réelles...


Après, ça demande aussi beaucoup d'organisation et de sens des tableaux ! Parce qu'on est aussi le lien entre le metteur en scène et la technique, entre le metteur en scène et les acteurs, entre les acteurs et la technique... C'est nous, avec le régisseur général, qui donnons toutes les informations à tout le monde. On est un peu l'interface, un maillon central de l'engrenage. Il faut donc être très organisé et très disponible. Parfois il y a des spectacles sur lesquels on travaille, le metteur en scène veut faire quelque chose et même si nous on aurait fait autrement, on est de toutes façons là pour l'aider. Ca demande aussi de l'humilité et de la disponibilité... C'est ce que j'appelle la disponibilité en fait.


Est-ce que vous intervenez sur sa volonté elle-même ? Ou ça n'est pas votre domaine ?


Ca dépend des metteurs en scène. Il y en a qui sont très flous sur des moments et ils attendent de nous, les assistants, qu'on les aiguille, qu'on fasse des propositions, qu'on dise ce qu'on en pense... et il y en d'autres pour lesquels tout est très précis et qui n'ont pas forcément besoin de l'avis de quelqu'un d'autre. C'est à chaque fois différent, il n'y a pas de règle.


Avez-vous des préférences ou vraiment vous vous adaptez?


Je m'adapte. D'ailleurs, quand je rencontre un metteur en scène pour la première fois, quelqu’un avec qui je n'ai jamais travaillé, il me demande souvent : comment envisagez-vous, vous le poste d'assistant? Et à chaque fois je leur dis, je l'envisage comme vous vous l'envisagez. C'est vous qui décidez comment j'interviens.


Vous êtes là pour assister... Comment est-ce que vous choisissez les metteurs en scène avec qui vous travaillez? Est-ce que vous les choisissez ?


J'ai la chance de travailler depuis presque 30 ans, donc oui, maintenant je peux un peu choisir. Enfin, je touche du bois! Comme là, j'ai beaucoup de travail et de propositions, je choisis celles qui m'intéressent le plus. Il y en a aussi que je refuse parce que je n'ai pas le temps, j'aurais beaucoup aimé les faire, mais je suis déjà prise sur autre chose...


Concrètement, en ce moment donc, vous travaillez avec Wajdi Mouawad.


Oui. Depuis un an et demi.


Comment cela se passe-t-il avec lui ? Comment avez-vous trouvé votre place ?


Ca a été très simple avec Wajdi. La première fois que j'ai travaillé avec lui c'était sur un opéra, “L'enlèvement au sérail” à l' Opéra de Lyon. Comme Wajdi n'avait jamais fait d'Opéra lui-même, l'Opéra de Lyon lui a demandé d'avoir un assistant qui en avait déjà fait et qui parlait allemand. C'est comme ça qu'on s'est rencontrés, par son administrateur Arnaud Antolinos avec qui j'avais travaillé. La première fois que j'ai travaillé avec lui, il débarquait dans un univers qu'il ne connaissait pas et que moi je connaissais très bien. Je crois qu'on a vraiment fait une belle équipe, on a été très complémentaires, tout de suite. Après, il a été nommé à La Colline - Théâtre National, il m'a proposé d'être assistante à Paris au théâtre aussi. Et on a retrouvé assez vite cette complicité. C'est très simple de travailler avec lui. Il est tout le temps très calme, il sait très bien ce qu'il veut et il est très à l'écoute de tout le monde. On peut toujours lui faire des propositions, lui parler de ce qu'on a fait, de la répétition. Il est très ouvert à ça et il aime beaucoup, je crois. Donc, ça se fait très simplement avec lui. C'est vraiment très fluide.



Sauf erreur, ce que vous êtes en train de décrire de Wajdi Mouawad rappelle beaucoup Patrice Chéreau.


Oui, exactement. Il y a des points communs. Parfois, il me fait penser à Patrice. Sauf que Patrice, quand même, s'énervait de temps en temps, toujours pour des raisons artistiques. Ce que je trouvais aussi assez sain. Et puis Patrice était plus... Comment expliquer ça. Il avait moins besoin de l'avis des autres. Patrice était une flèche. Il savait exactement où il voulait aller et il avait toujours raison. Quand il avait besoin de l'avis des autres, quand il avait un doute, il demandait. La grande différence entre eux c'est aussi qu'au théâtre Wajdi est également l'auteur de la pièce que nous montons, donc son rapport au texte, aux coupures, à l'univers du spectacle n'est pas le même. Ce que j'adorais avec Patrice et que je retrouve avec Wajdi c'est que ce sont aussi de formidables chefs d'équipe. C'est très important que le metteur en scène soit le chef de l'équipe, et en tant qu'assistant on doit aussi l'y aider.


Donc, vous avez fait “l'Enlèvement au Sérail” avec Wajdi et puis “Tous des oiseaux” ou il y a autre chose entre temps?


J'ai fait “l'Enlèvement au Sérail” en Juin 2016. Après, il m'a parlé de “Tous des oiseaux”, mais qui était pour l'année d'après. L'année 2016/2017, j'ai été assistante sur ses spectacles en tournée, des spectacles qui existaient déjà. J'ai fait les tournées avec lui de “Seuls” et du diptyque “les Mourants”. Mais pendant cette saison 2016/2017, j'avais déjà des contrats avec Yasmina Reza sur “Bella figura” et au Théâtre des Champs Elysées avec Mariame Clément. Donc l'année 2016/2017, je n'ai pas travaillé qu'avec lui.


Ca demande de jongler entre différentes émotions ? Est-ce que c'est facile ? Parce que vous parlez de Yasmina Reza, de Wajdi Mouawad... Est-ce que c'est facile de passer d’un projet à l’autre? Ce sont quand même des émotions fortes à chaque fois!


Ca demande un peu de changer de disquette du jour au lendemain... Je me souviens quand je faisais la tournée de “Seuls” et celle de “Bella Figura”, dans la même semaine, je pouvais être à Marseille pour Yasmina et à Mulhouse pour Wajdi. Il faut changer le disque dur. Mais ça n'est pas très difficile. C'est une question d'habitude. Enfin, je crois. Je suis assez malléable, du coup, je m'adapte !


Ce qui est la grande qualité d'un assistant metteur en scène...


Pour moi. Peut-être qu'un autre assistant dirait autre chose. Il y a sûrement autant d'assistants différents qu'il y a de metteurs en scène...


Etre en tournée, qu'est-ce que ça veut dire ?


On arrive la veille de la première représentation. Par exemple, là, on a joué “Tous des oiseaux” à Châteauroux hier soir lundi, donc on est arrivés dimanche matin. Dimanche après-midi, on a fait une italienne du texte, parce que les acteurs n'avaient pas joué depuis dix jours. Dimanche soir, on a fait un filage technique.


Une “italienne”? Qu’est-ce que c’est?


Une italienne, c'est quand tous les acteurs et moi sommes assis sur des chaises et qu’on dit le texte le plus vite possible pour se le remettre en tête. Ca ne se fait pas sur le plateau, c'est dans une salle. On ne le fait que quand on n'a pas joué depuis 10 ou 15 jours. Là, on part à Toulouse après demain, on ne fera pas d'italienne. Parce qu'il y a eu Châteauroux... Ensuite, dimanche soir, on a fait un filage technique, c'est à dire on a répété tous les changements de décors, lumière, son, vidéo... avec les acteurs et l'équipe technique, sur le plateau. Hier après-midi, comme une actrice reprend un rôle à Châteauroux, c'était sa première hier, donc dans l’après-midi on a repris ses scènes à elle, ce qu'on ne fait pas d'habitude. Et puis voilà, hier soir, c'était la 1ère de Châteauroux.


Tout ça est organisé par le régisseur général et l'assistant quand le metteur en scène n'est pas là. Le metteur en scène n'est pas toujours là. Là, Wajdi est venu hier soir parce qu'il voulait voir la première de la nouvelle actrice. Mais s'il n'y avait pas eu ça, il ne serait peut-être pas venu. Patrice Chéreau venait rarement. Ensuite,après chaque représentation, j'envoie un message au metteur en scène ou bien il m'appelle, pour lui raconter comment ça s'est passé.


Donc, ça veut dire que votre rapport avec toute l'équipe, notamment avec les comédiens, doit être le même qu'entre le metteur en scène et eux...


Exactement. Je vois le spectacle, tous les soirs, je prends des notes que je donne aux acteurs et à la technique le lendemain. Ca peut être des notes de jeu, d'intention... Pour la technique, ça peut être des tops ou des niveaux, ou des choses que j'ai trouvées bizarres. En tournée, je suis le regard du metteur en scène sur le spectacle. Je suis un peu le garant que le spectacle reste le même. Mais je fais aussi ce travail à Paris, ce n'est pas qu'en tournée.


Des notes aux comédiens, ça veut dire quoi ?


"Tous des oiseaux" de Wajdi Mouawad. Photo: Simon Gosselin (c)

Ca veut dire : “attention, là c'était un peu trop (ou pas assez), essaie de revenir à ce qu'on avait dit en répétitions, c'était plus juste”. Ou c'est “ah là tu as changé, c'était pas mal, c'est intéressant, garde comme ça pour l'instant, on va essayer de voir ce que ça donne dans cette direction”. Ca peut être aussi très concret. “Attention, tu t'es assis sur la mauvaise chaise” ou “attention tu as renversé la chaise, mais après on en a besoin” ou “attention à ce moment-là, parle plus fort”. C'est un peu tout en fait. Sur le jeu et la mise en scène.


Est-ce qu'un spectacle évolue en tournée ?


Oui, un spectacle qui se joue évolue forcément, à Paris ou en tournée. Le jour de la dernière, ce n'est jamais le même que le jour de la première. Les choses bougent, les acteurs prennent leurs marques, ils se sentent plus à l'aise, ils essaient des choses. Moi, je suis là aussi pour leur dire non, ne fais pas ça ou oui, d'accord, tu peux. Je suis le regard extérieur.


C'est passionnant, ça, d'ailleurs, de voir la matière du spectacle évoluer...


Oui, complètement. Après, nous sommes peut-être les gens qui nous en rendons le moins compte! Parce que comme c'est vraiment au jour le jour, c'est difficile de le voir... Je pense que quelqu'un qui ne verrait que la première et la dernière d'un spectacle verrait beaucoup plus de différences que nous. Comme c'est quotidien, pour nous, c'est plus difficile.


Pour revenir à “Tous des oiseaux”, ce spectacle a la particularité d'être en plusieurs langues.

4 langues. Allemand, anglais, arabe et hébreux.


C'est difficile, non?


Oui. C'est très sportif. Ca a été sportif pour tout le monde. Parce que, sur le spectacle, personne ne parle les 4 langues. Donc, il y a toujours pour chacun de nous, je crois qu'on est 25 en tout sur le spectacle, il y a une langue qu'on ne comprend pas. Mais il y a des sur-titres, ne vous inquiétez pas ! C'est sportif aussi pour les acteurs. L'actrice allemande joue en allemand avec des gens qui lui répondent en hébreu et elle ne parle pas hébreu.


C'est la thématique du spectacle, d'ailleurs, non, cette barrière culturelle créée par le langage et la liberté qu’on prend avec elle ou pas?


C'est l'histoire d'un jeune allemand, juif, qui vit aux Etats-Unis et qui tombe amoureux d'une jeune musulmane et qui du coup va aller à la recherche de ses origines à lui. Chacun parle dans sa langue maternelle.


"Tous des oiseaux" de Wajdi Mouawad. Photo: Simon Gosselin (c)


“Tous des oiseaux” présenté par Wajdi Mouawad


Ces murs éventuels sont un peu la thématique de la recherche, non ?


C'est l'histoire d'une famille, les gens se parlent en trois langues. Comme ça arrive dans des familles. D'ailleurs, l'acteur Jérémie Galiana, qui joue Eitan, a grandi comme ça. Il a grandi en France avec une mère allemande et un père américain, il a grandi dans les trois langues. Donc, il était parfait pour le rôle ! Ca n'est pas franchement le thème du spectacle. Wajdi a eu l'histoire d'abord, il a eu l'histoire en tête et ensuite, c'est venu très vite cette évidence, qu'il fallait que les gens se parlent dans leur vraie langue, pas comme au théâtre où tout le monde parle français alors que ça se passe en Espagne. Il voulait que les acteurs parlent vraiment les langues que les personnages auraient utilisé dans la vie.


...

Et une intervention extérieure a fait cesser ce passionnant échange... pour des questions d’organisation de la journée. Mais, rassurez-vous, un Tome 2 est en préparation! Patience.


Suite 1: [Plonger dans l’âme de...] Jérémie Galiana. Comédien. Le sens et la passion (Culture Etc, 16/12/2018) https://www.facebook.com/notes/culture-etc/plonger-dans-l%C3%A2me-de-j%C3%A9r%C3%A9mie-galiana-com%C3%A9dien-le-sens-et-la-passion/2219778778276349/


Suite 2: [Plonger dans l’âme de...] Souheila Yacoub. L’envol (Culture Etc, 23/12/2018) https://www.facebook.com/notes/culture-etc/plonger-dans-l%C3%A2me-de-souheila-yacoub-lenvol/2224961207758106/



"Tous des oiseaux" de Wajdi Mouawad. Photo: Simon Gosselin (c)







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